Mission "Filles"

Ca y est, le rythme s'installe: tacatam, tacatam.

6h20 du matin, le réveil sonne, beaucoup trop fort! Beaucoup trop de choses a faire cette semaine et le poids du weekend se fait lourdement sentir sur mes paupieres.

Flash back: Samedi, une journée "filles".

Comme tous les matins, les chiens aboient, les oiseaux chantent, tout va bien, je me tourne et retourne dans le grand lit violet de la chambre violette. Toc, toc, toc. Debout, c'est l'heure. Petit dejeuner, vamos. Le rendez-vous est pris au nom de "Yuli Caballero". Maintenant toute la difficulté consiste a expliquer que je veux des oncles naturels... C'est parti pour la manucure.

La chaleur du début d'apres-midi commence a se faire sentir. J'attendrai dans le salon de beauté: aire conditionné, canapé, efluves de produits toxiques et Gabriel García Marquez pour me tenir compagnie. La camionette blanche arrive, la journée commence!

C'est donc avec quelques milimetres de plus a chaque oncle que je commence le tri des photos des enfants de l'écoles. Le spectacle de noel approche, il manque toujours le panneau de photos des dernieres activités des petits. Pause déjeuner pour reprendre de plus belle avec la cousine. Puis, le grand moment arrive. Vit, vite: douche repassage, lista!

Et nous voila toutes parties pour l'enterrement de vie de jeune fille de la future cousine. Le reste de la soirée... secret professionnel! Rien de rien, je ne vous conterai rien. Je peux juste vous dire que je suis rentrée a 3h30 du matin mon petit carnet pleins de notes.

En plus je me suis bien amusée.

PS: Merci pour vos mails et commentaires!!!
excusez mon écriture, clavier mexicain oblige, certains accents sont simplement introuvables.

Le retour

Revenir.

Ça fait quelques jours j'ai le mot dans la tête.
Revenir.
Ça change tout!
Les regards, les voix, les attentions ne sont plus les mêmes. Moi, je ne suis plus la même.
Avoir une place dans un groupe a des conséquences que je ne peux pas toujours contrôler. La bienveillance est toujours là mais tous ces gens pensent déjà quelque chose de moi. Et moi, d'eux.
Je reste celle qui est choyée et, peu à peu, quelques signes de jalousie apparaissent...
Et puis les liens se resserrent à vue d'œil. Je ne sais pas bien pourquoi ni comment telle ou telle personne décide de me montrer de l'affection. Dans quels genres de rapports je me retrouve??
Il y a la famille avec ses attentes: mariage, enfants et du coup les déceptions ou plutôt la désillusion. Je reste quelqu'un qu'ils ne peuvent pas toujours comprendre. Je fais partie du groupe des enfants / petits-enfants, je me retrouve à avoir pleins de cousins et cousines tous enfants des oncles et tantes. Sensation bizarre.
Il y a les amis... de qui? D'Alvaro! Le groupe se fissure... Lentement mais surement. Moi je ne sais pas encore bien de quel côté on me place. Les choses se compliquent et deviennent intéressantes: dans le groupe, il y a aussi de la famille. Il faut savoir rester neutre le plus longtemps possible. Temps qu'on ne me demande pas de prendre position...

Bon voila rapido quelques considérations...
Un peu de ma vie ici maintenant:
Le matin c'est retour à l'école. Les enfants qui courent, qui crient tous en même temps. Maestraaaa (et oui, j'ai même droit au titre!!) Pas facile...
ET puis l'après-midi: l'anthropologue entre en action et les vidéos des fête des cousines passent et repassent sur mon ordi: les robes, la musique, le maquillage, les préparatifs et les cérémonies, les toasts, la valse, les cadeaux. Il ne faut pas que j'en perdre un seul bout! c'est completement abrutissant, j'espère que ça donnera quelque chose!!!!

Une Arrivée de Jour

Jusqu'au dernier moment il m'était impossible de percevoir la réalité de ce voyage. Nouveau départ, nouveau trajet, nouvelle compagnie, nouvel avion mais au final le même endroit, connu, presque familier... Pas d'adieu déchirant, pas de larmes ni de sanglots.

Comme si tout cela était normal.

L'excitation du voyage a commencé là... Exactement au dessus des Bahamas... La mer bleue turquoise, ma petite voisine qui compte les heures de plongées déjà effectuées, bien rigoureusement inscrites sur ses carnets de plongée.
Le calme qui vous frappe en pleine figure! Clic. Photo. Silence.

Et puis, Cuba, l'attente, les gens qui descendent et qui montent: si je suis passée à côté de mon départ je ne raterai pas mon arrivée!! L'excitation monte et les minutes passent. Est-ce que je suis vraiment capable d'arriver, toute seule dans ce pays que je connais certes mais qui m'effraye toujours un peu. J'imagine la foule dehors, les taxis qui alpaguent les touristes abasourdis... Et moi, toute seule, finalement toute contente et bien fière avec ma petite valise rouge qui me dirige d'un pas bien décidé vers les bus ADO...
Bienvenue à México!
Après le calme, la tempête!
Un joyeux désordre bien réglé. Dans tous les sens des gens qui crient, qui téléphonent: me escuchas? Le sommeil aura raison de moi, je me réveille lorsque le bus entre dans Mérida, la nuit est finalement tombée. Je cesse d'être seule dès la descente du bus: Hola! La voix se veut douce et rassurante en cette fin de journée étourdissante.
La ville, ses rues, la maison, ses odeurs!!!!! Le sapin de noël est déjà là et rien n'a changé.
C'est bon d'être arrivée.
Il est minuit pour eux, 7h du matin pour moi... Bonne nuit